« Un palais d’épines et de roses »

Auteur : Sarah J. Maas

Genre : Fantasy – romance

Date de parution : 09/02/2017

Maison d’édition : La Martinière jeunesse – fiction

Nombre de pages : 528 pages

Prix : 18,90€ (prix Belgique)

Première de couverture de « Un palais d’épines et de roses ».

Me revoici (enfin) avec ma chronique sur le premier tome de la célèbre saga Acotar !

Après avoir vu défiler un nombre incalculable de fois des photos et des avis dithyrambiques sur cette saga, je me suis laissée tenter et j’ai donc commencé avec un bon apriori la lecture de ce premier tome « Un palais d’épines et de roses »… Qui s’est vite transformée en une appréciation mitigée ! Je vais sûrement en fâcher plus d’un(e) avec ma chronique !

Tout d’abord un petit résumé de ce livre : « Feyre vit dans le royaume des mortels, tout proche de la frontière avec le royaume de Prythian, royaume des terribles immortels. La famille de Feyre, constituée de son père et de ses deux sœurs ainées, vivent dans la plus grande pauvreté suite à un revers de fortune du père. Les sœurs de cette dernière sont quant à elles exécrables envers la benjamine qui se démène pour chasser et faire vivre la famille.

Après avoir tué un loup gigantesque qui s’est révélé être un immortel, Feyre fût emmenée à la Cour du printemps par le grand seigneur Tamlin comme prisonnière. 

Arrivée à la Cour du printemps, Feyre est traitée comme une princesse et découvre peu à peu le monde des immortels. Elle apprendra à mieux connaître son geôlier, Tamlin et la malédiction qui pèse sur la Cour de celui-ci. Elle découvrira également que le danger risque d’atteindre son monde. »

Que dire… Après un début prometteur, j’ai vité déchanté quand Feyre fût amenée à la Cour du printemps !

Quel personnage agaçant et imbuvable ! Je n’ai jamais vu une héroïne aussi casse-pied ! Alors qu’elle survivait dans la pauvreté la plus totale et qu’elle subissait l’ingratitude de sa famille, elle ne pense qu’à aller les retrouver alors qu’elle est à présent traitée comme une princesse et apprendra que sa famille est en sécurité. Elle est grossière, grande gueule et n’en fait qu’à sa tête alors que Tamlin et son ami Lucien tentent de lui rendre la vie la plus agréable possible bien qu’elle soit prisonnière.

Je ne comprends pas ce besoin de rendre les personnages féminins désagréables pour les faire passer pour des femmes fortes… Et en plus ici la faire passer pour une conne ! Elle se fourre constamment dans le pétrin alors qu’on l’avait mise en garde et après elle chouine en plus ! Je n’ai pas compris le parti pris de l’auteur d’inventer une héroïne pareille…

La relation avec Tamlin est également des plus malsaines, ça me fait peur que dans bon nombre de romans ados les auteur(e)s rendent les relations toxiques sexy ou normales…

Il en va de même pour le personnage de Rhysand qui se sert de Feyre (pour la sauver lors des épreuves à la fin du roman, certes) et tient un nombre incroyable de propos sexistes (bien que par la suite il se révèlera beaucoup plus agréable). La femme objet à encore de beaux jours devant elle avec des romans pareils…

Par contre tout n’est pas à jeter non plus (sinon je n’aurais pas continué cette saga)…

Tout d’abord l’univers du roman, avec d’un côté le royaume mortel et ses habitants qui craignent les immortels, réputés cruels et sans pitié et le royaume immortel qui subit aussi des conflits et des malédictions. J’ai beaucoup aimé l’idée que le royaume soit séparé en Cours avec chacune leurs spécificités.

Les différents immortels imaginés ainsi que leurs pouvoirs étaient également intéressants à découvrir.

Et enfin la dernière partie du roman où Feyre doit affronter un certain nombre d’épreuves afin de sauver ceux qu’elle aime. L’action manquait en effet une bonne partie du roman.

Par contre, l’auteure tire des ficelles grosses comme des maisons tout le long du roman ce qui fait qu’il y a peu de surprises sur le déroulé de l’histoire (ne parlons même pas de l’énigme finale super facile à résoudre mais que Feyre ne trouve qu’in extremis…) Un peu plus de subtilité dans l’écriture aurait permis de rendre l’histoire plus digeste et aurait permis d’oublier un peu plus l’héroïne aussi insupportable.

Heureusement que le final laisse un certain suspens qui m’a donné envie d’en apprendre plus sinon je pense que j’aurais laissé tomber la suite (ce qui aurait été dommage vu que le tome 2 et 3 sont bien meilleurs que le premier).

En bref, un premier tome moyen, une héroïne imbuvable et une intrigue bateau qui fait le job mais sans plus… Heureusement que la suite est meilleure !

Quatrième de couverture avec le synopsis.

Après un long mois d’absence…

Bonjour à tous! Me revoici après un long mois d’absence! 😅

Ce n’est pas faute d’avoir manqué de temps pour mes lectures mais entre la semaine de vacances à Majorque avec mon chéri où nous avons bien profité pour nous retrouver et les terribles inondations qui ont touché ma région le 14 juillet, je n’avais pas trop l’esprit à la lecture et encore moins à poster mes avis sur celles-ci. Bien que j’ai eu la chance de ne subir aucun dégât, ce n’est pas le cas de nombreuses connaissances et de certaines des écoles où je travaille. Mon cœur et mon esprit étaient donc avec eux la majorité du mois de juillet.

Malgré tout, j’ai eu le temps de lire quelques livres dont je vous parlerai très prochainement (oui j’ai enfin lu la saga ACOTAR et j’ai globalement apprécié même si je ne suis pas tout à fait d’accord avec les avis dithyrambiques que l’on peut retrouver dessus… Par contre, le tome 2 de Vampyria a frôlé le coup de cœur! J’adore vraiment l’univers et l’ambiance de cette série).

Et vous, avez-vous beaucoup lu durant le mois de juillet?

Lectures du mois de juillet.

« La neuvième maison »

Auteur : Leigh Bardugo

Genre : Fantastique – thriller

Date de parution : 27/08/2020

Maison d’édition : De Saxus

Nombre de pages : 524 pages

Prix : 20,50€ (prix Belgique)

Première de couverture du livre « la neuvième maison ».

Me voici avec la chronique d’un livre assez particulier qui m’a fait passer de : « Je ne comprends rien j’ai envie d’arrêter ! » à « En fait c’était trop bien je me réjouis de lire la suite ! » Il s’agit de « La neuvième maison » de Leigh Bardugo.

Voici un petit synopsis avant de vous donner mon avis plus détaillé :

« Alex  » Galaxy  » Stern a vécu une adolescence chaotique. Élevée à Los Angeles par une mère hippie, elle a abandonné l’école très jeune pour se retrouver dans un monde sombre, violent et sans avenir. 

À 20 ans, elle est la seule survivante d’un horrible massacre inexpliqué, et c’est sur son lit d’hôpital qu’elle se voit offrir une seconde chance : rejoindre la prestigieuse université Yale en intégrant la maison Léthé. Cette entité, appelée La Neuvième Maison, surveille les huit sociétés secrètes de Yale ; ces dernières forment les futurs décideurs ainsi que les personnes influentes et pratiquent la magie sous différentes formes, bien souvent sinistres et dangereuses. 

Alex a été choisie, car elle possède un pouvoir rare et mystérieux : elle peut voir les fantômes. Alors que son mentor a disparu, elle va devoir enquêter sur le meurtre d’une jeune fille. Ce qu’elle va découvrir va bien au-delà de l’horreur… »

Quand j’ai décidé de me lancer dans ce roman, j’ai tout de suite été attirée par le côté universitaire et sociétés secrètes, mêlant personnes d’influence et magie. De plus, l’avis de Stephen King en 4ème de couverture m’a confortée dans mon choix.

Et pourtant… J’ai failli abandonner ma lecture durant le premier tiers du roman ! Je trouvais l’histoire très confuse, avec une chronologie spéciale qu’il a fallu le temps que j’apprivoise et un manque d’informations tout en étant submergée par trop d’informations sur l’univers des maisons et du Léthé (ou c’est peut-être le trop plein d’infos qui a fait que j’avais du mal à saisir l’histoire).

De plus, je n’arrivais pas à m’attacher au personnage d’Alex/Galaxy car on ne parlait pas beaucoup de son histoire personnelle.

Et pourtant… Après avoir persévéré, les pièces du puzzle se sont mises doucement en place et c’est à partir de ce moment-là que j’ai accroché et que je n’ai plus réussi à lâcher le livre ! L’univers fantastique imaginé par l’auteure devient clair et il est devenu facile pour moi de m’y projeter. Il en va de même pour la trame du livre qui au final est cohérente mais demandait un temps d’adaptation.

Le personnage d’Alex est aussi devenu plus attachant et les bribes de son passé nous permettent de comprendre pourquoi elle fût choisie par le Léthé alors que rien en apparence l’y prédestinait. C’est une jeune femme blessée par la vie, avec ses doutes, mais qui pourtant ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui ne rentrera pas dans le moule que Yale voudrait lui imposer. Elle est tenace et se bat pour ce qui est juste, quitte à se mettre en danger. 

J’ai également beaucoup apprécié Darlington, même si je n’en ai eu qu’un aperçu dans les flash-back du livre. Dawes aussi est devenu un personnage hyper attachant, avec sa douceur et sa façon de prendre soin des autres.

J’ai également adoré la mythologie créée par l’auteur autour des maisons du voile, leurs rôles et ce que cela représente dans le monde réel ! Imaginer que des ventes d’album soit boostée par des cérémonies magiques est très original. 

J’ai aussi beaucoup apprécié le développement qu’a pris l’histoire autour du don d’Alex de voir les fantômes et par la suite de pouvoir entrer en contact avec eux. 

L’enquête, une fois lancée, était également prenante ! Bien que j’aie deviné de manière globale qui était impliqué dans le meurtre, le dernier retournement de situation m’a scotchée et je ne m’y attendais vraiment pas !

En clair, il s’agit d’un super roman mais qui se mérite ! Après avoir dépassé la confusion du premier tiers du roman, l’enquête et l’univers magique vont vous happer et vous ne verrez pas défiler les pages !

Il me tarde de lire la suite afin de découvrir ce qu’il va arriver à Alex et les autres !

« La chronique des Bridgerton – intégrale 2 (tomes 3 & 4) »

Auteur : Julia Quinn

Genre : Romance – Drame – Historique

Date de parution : 17/03/2021

Maison d’édition : J’ai lu

Nombre de pages : 768 pages

Prix : 14,90€ (Prix Belgique)

Première de couverture de « La chronique des Bridgerton 3 & 4 »

Me revoici avec la suite des aventures de la grande fratrie des Bridgerton. Après avoir dévoré les deux premiers tomes, il en fût de même pour ce nouveau volume !

Après avoir savouré ma lecture des histoires de Daphné et Anthony et dévoré la série qui, horreur, m’a spoliée sur l’identité de Lady Whistledown, j’avais peur de me lasser des aventures amoureuses de la famille Bridgerton. En effet, je craignais que la trame reste fortement identique aux premiers livres et que cela ne devienne redondant.

Dans ces deux nouveaux tomes, nous suivons la vie sentimentale de Benedict et de Colin.

Je me réjouissais de découvrir les aventures de Colin car il s’agit d’un de mes personnages préférés avec celui d’Eloïse. J’étais également intriguée d’en apprendre plus sur Benedict, qui est peu développé dans les deux premiers tomes et la série.

Voici le petit synopsis de l’histoire de Benedict : « Benedict ne semble pas pressé de convoler en justes noces car il n’a pas encore trouvé celle qui fera battre son cœur. Lors du bal masqué organisé par sa mère, il rencontre une jeune femme inconnue dans une robe argentée. Cette dernière doit cacher son identité car il s’agit de la fille illégitime d’un comte décédé qui est traitée en esclave par sa belle-mère et une de ses deux filles. Elle s’était donc rendue en cachette au bal. Lors des douze coups de minuit, la belle s’enfuit et Benedict désespère de la retrouver. 2 ans s’écoulent et Benedict est toujours seul, résigné à trouver une femme et de laisser tomber le souvenir de la belle inconnue. Il viendra cependant au secours d’une jeune servante, Sophie, malmenée par le fils de ses maitres. Il la prendra alors sous son aile et ne restera pas insensible aux charmes de cette dernière. »

Clairement, il s’agit ici d’une revisite du conte de Cendrillon mais version Bridgerton. Même si l’histoire était très clichée et prévisible, j’ai apprécié la lecture de cet opus car la structure de l’histoire évolue par rapport aux deux premiers livres.

Benedict est très charmeur et assez drôle mais ce qui m’a dérangé est qu’il finisse par harceler la jeune femme pour qu’elle accepte enfin de devenir sa maîtresse. Chose que Sophie refuse car elle sait ce qu’est la vie d’un enfant illégitime et donc ne veut l’infliger à son potentiel futur enfant. 

J’ai par contre beaucoup aimé le personnage de Sophie, elle est très courageuse et reste fière et optimiste malgré la dure vie qu’elle mène depuis le décès de son père. 

Hormis le gros point noir de l’attitude de harceleur de Benedict, l’histoire était agréable et distrayante. J’ai beaucoup aimé le dénouement du récit et le conte de fée qui se réalise pour Sophie.

Alors que j’attendais l’histoire de Colin avec impatience car il s’est hissé dans mes chouchous, j’ai été un peu déçue… pas au niveau de l’histoire mais au niveau de son attitude !

Avant de développer plus ce qui m’a plu et déplu, un petit résumé :

« Colin est un grand voyageur qui ne semble pas vouloir se poser et trouver une épouse, au grand désespoir de sa mère. Lors d’un retour au bercail, il se rapproche de Pénélope Featherington, une amie de longue date de sa sœur Eloïse. Pénélope est depuis toujours amoureuse du beau Colin mais une discussion qu’elle a surprise quelques années auparavant aréduit à néant ses espoirs de le séduire: celui-ci a effet dit qu’il ne se marierait jamais avec elle à Anthony et Bénédict.

Pourtant, Colin voit d’un autre œil la jeune femme qui est déjà considérée comme une vieille file aux yeux de la société mondaine : elle est très spirituelle, comique et beaucoup plus jolie que dans ses souvenirs.

Commencera alors un flirt entre les deux protagonistes, mais un secret pourrait bien tout compromettre. »

J’ai énormément aimé cette histoire, le personnage de Pénélope est adorable et tellement drôle et celui de Lady Danbury tout autant !

De plus, la quête de la découverte de l’identité Lady Whistledown permet de ne pas se centrer uniquement sur la romance de Colin et Pénélope (même si la quête a été « gâchée » par le visionnage de la série)

Par contre, j’ai été fortement déçue de Colin ! Alors qu’il était drôle impertinent et charmeur au début de l’histoire, je l’ai assez rapidement trouvé pénible, horriblement macho et colérique avec la pauvre Pénélope sans réelle raison. Et la façon dont il essayait de se convaincre qu’il n’était pas amoureux d’elle car il restait focalisé sur la discussion que la jeune femme avait surprise quelques années auparavant… La fierté mal placée est bien un trait de caractère qui m’énerve très fort et cela a quelque peu terni ma lecture alors que je trouvais ce tome supérieur aux 3 premiers.

Par contre, la révélation de l’identité de Lady Whistledownétait totalement différente par rapport à la série et je regrette de l’avoir vue avant de l’apprendre dans les romans. Ça a un enlevé le charme d’essayer de le découvrir en même temps que les personnages du livre.

Il me tarde cependant de lire le volume suivant car il parlera d’un autre de mes personnages préférés : Eloïse !

En clair, deux opus qui tiennent leurs promesses et qui ne tombent pas dans le piège d’un banal copié-collé du tome précédent. La chronique de Bridgerton est devenue pour moi une lecture feelgood et cooconing, qui fait du bien au moral et qui permet de croire encore au « et ils vécurent heureux pour toujours ».

Par contre, j’espère que le volume suivant comportera moins de coquilles et de fautes de frappe ! J’en ai compté une dizaine (en particulier dans l’histoire de Colin) et cela a perturbé ma lecture et m’a terriblement agacée. Comment est-ce possible de laisser passer autant d’erreurs ?

Quatrième de couverture de « La chronique des Bridgerton 3 & 4 »

« La chronique des Bridgerton intégrale 1 (tomes 1 & 2) »

Auteur : Julia Quinn

Genre : Romance – Drame – Historique

Date de parution : 06/01/2021

Maison d’édition : J’ai lu

Nombre de pages : 736 pages

Prix : 14,90€ (Prix Belgique)

Première de couverture de « La chronique des Bridgerton ».

Me voici avec une chronique sur le phénomène Netflix et littéraire (réédition) de ce début d’année « La chroniques de Bridgerton » !

Comme tout le monde, j’ai vu débarquer le trailer très attirant de la chronique des Bridgerton sur Netflix. Lorsque j’ai appris que les livres allaient être réédités et publiés tous les deux mois à partir de janvier, je me suis dit que j’allais d’abord lire l’histoire de Daphné avant de me lancer dans l’adaptation télévisuelle.

C’est donc chose faite avec ce premier roman qui contient en fait les deux premiers tomes de la chronique. Nous commençons avec l’histoire de Daphné et le deuxième tome parle d’Anthony, l’ainé des 8 enfants Bridgerton.

Dans le tome 1, j’ai fait la connaissance de Daphné, l’ainée des filles Bridgerton qui commence sa deuxième saison Londonienne. Désespérée de trouver un bon parti, elle va conclure un pacte avec Simon, le Duc de Hastings (Celui-ci est un ami de son frère revenu de voyage suite au décès de son père).

En effet, Simon ne veut en aucun cas se marier et leur arrangement permettra à Daphné de se rendre plus désirable aux yeux des gentlemans qui la pense courtisée et ce derniersera laissé tranquille par toutes les débutantes qui le penseront épris de la jeune fille. 

Mais comme cela devait se produire, Daphné et Simon vont commencer à nourrir des sentiments profonds l’un envers l’autre, ce qui contrariera fortement Simon, qui refuse toujours de se marier malgré son affection sincère pour la jeune femme.

Dans le deuxième tome, nous suivons Anthony, aîné des Bridgerton, qui craint de mourir prématurément comme ce fût le cas de son père. Il cherche à contracter un mariage sans amour car il doit donner un héritier pour perpétuer le nom des Bridgerton et il ne souhaite pas provoquer de peine à sa future veuve.

Anthony pense avoir trouvé l’épouse parfaite pour ce rôle en la personne d’Edwina Sheffield. C’était sans compter la présence de sa sœur aînée, Kate, qui se montre très protectrice envers sa petite sœur et qui ne la laissera pas se marier avec n’importe qui.

Kate va donc fréquenter Antony afin de décider s’il sera un bon mari pour sa sœur et Anthony est décidé à la charmer pour arriver à ses fins. Sauf qu’il ne restera pas indifférent à l’aînée des sœurs Sheffield… 

Clairement, il ne faut pas lire « La chronique des Bridgerton » pour le suspens… Dès les premières pages, il est clair que les personnages présentés finiront mariés et heureux. Et pourtant… j’ai dévoré et fortement apprécié les deux histoires !

Cela fait du bien de lire des livres où tout finira bien malgré les obstacles de départ ! J’ai beaucoup aimé la manière dont se construisent les relations et la manière dont les sentiments naissent entre les protagonistes. De plus, les scènes érotiques sont parfaitement dosées et ne viennent pas combler des vides comme ce fût le cas pour d’autres romans (spéciale dédicaceaux tomes 1 et 2 d’After).

De plus, l’époque de la régence anglaise est une époque que j’apprécie énormément et j’ai eu beaucoup de plaisir à m’y plonger, entre conventions de l’époque, bals et codes de l’aristocratie.

Les personnages sont attachants et je me suis sentie concernée par ce qu’il leur arrivait. J’ai eu un gros coup de cœur pour Kate Sheffield dans le deuxième livre consacré à Anthony. La famille Bridgerton est également très attachante et il me tarde de découvrir les aventures des 6 autres enfants de la famille (en particulier Colin et Eloïse).

Ce que j’ai aussi aimé, c’est que les femmes sont entières, ont du caractère, de la répartie et qu’elles ne se laissent pas marcher sur les pieds par qui que ce soit (homme ou femme) ! Cela change de ce qui était attendu des femmes à l’époque (en d’autres termes soit belle et tais-toi).

Par contre Simon et Anthony m’ont parfois agacée avec leur attitude bornée et parfois macho… Heureusement qu’ils finissent par changer !

Enfin, les chroniques de Lady Whistledown sont toujours savoureuses et piquantes et le fait que l’identité de cette dernière ne soit pas révélée, contrairement à la série, donne envie de découvrir qui se cache derrière cette plume acérée.

En bref, une lecture cocooning sans prise de tête, qui fait du bien au moral et qui devient rapidement addictive !

PS : Si comme moi vous attendez de lire le livre avant de commencer la série, attendez d’avoir fini le tome 4 car la surprise sera gâchée. Heureusement que j’aime beaucoup les livres et que je vais quand même pouvoir lire la suite avec autant de plaisir !

Quatrième de couverture de « La chronique des Bridgerton » avec le synopsis.

« Harry Potter – La carte du maraudeur et la bataille de Poudlard »

Auteur : Collectif

Maison d’édition : Gallimard jeunesse

Genre : Beau livre – jeunesse – documentaire

Date de parution : 04/10/2018 pour la carte du maraudeur et 22/10/2020 pour la bataille de Poudlard

Nombre de pages : 64 et 68 pages

Prix : 19,90€

Livres « Harry Potter – la bataille de Poudlard » et « Harry Potter – la carte du maraudeur ».

Bonjour à tous ! Après avoir un peu perdu le rythme des publications (la fin d’année scolaire est toujours assez chargée pour les enseignants et j’ai également été malade), je vais essayer de me remettre à jour et de vous présenter chaque semaine une chronique sur un livre.

Aujourd’hui, j’ai choisi de vous présenter deux ouvrages sortis tout droit de ma petite collection HP « Harry Potter – La carte du maraudeur » et « Harry Potter – La bataille de Poudlard ».

Alors, que contiennent ces livres ? Il s’agit de livres documentaires sur le monde d’Harry Potter mais destinés avant tout aux enfants. En effet, on reçoit avec chaque livre une baguette magique lumineuse qui permet de révéler des secrets dissimulés dans le livre.

Et même si je ne suis plus une enfant depuis longtemps (et que pour mes élèves je m’apparente plutôt à un proche des dinosaures), j’ai adoré parcourir le livre à la recherche d’informations cachées. En plus, la baguette contient un stylo à encre invisible qui permet d’écrire des secrets qui ne se révèleront qu’avec l’utilisation de la baguette (super pour écrire ce que je ne peux dire à voix haute sur les enfants qui pensent que je suis un dinosaure !)

Sinon, les livres contiennent des informations assez classiques que l’on peut retrouver dans d’autres ouvrages jeunesse sur l’univers HP.

Le livre « la carte du maraudeur » est plus ciblé sur l’école en elle-même et les lieux emblématiques qui la constituent (la grande salle, la forêt interdite, la volière…) ainsi que des informations sur les différents cours proposés à Poudlard.

Le livre « la bataille de Poudlard », quant à lui, est plus ciblé sur les forces du mal, les différentes batailles, les sortilèges ainsi que sur les diverses associations de sorciers (l’Ordre, l’armée de Dumbledore…)

En résumé, ce sont de chouettes livres pour les enfants qui aiment Harry Potter et des beaux objets de collection pour décorer une bibliothèque ou une vitrine Harry Potter.

Quatrièmes de couverture des deux livres

« Le royaume assassiné »

Auteur : Alexandra Christo

Genre : Fantasy – conte revisité

Date de parution : 26/11/2020

Maison d’édition : De Saxus

Nombre de pages : 499 pages

Prix : 19,50€ (prix Belgique)

Première de couverture du livre « Le royaume assassiné ».

Bonjour à tous ! Me voici une avec une chronique sur le sympathique roman « Le royaume assassiné » d’Alexandra Christo. Bien que j’aie dans l’ensemble bien apprécié le récit, il manque malgré tout quelques petits « trucs » qui font que ce roman n’a pas basculé dans la catégorie « coup de cœur ».

Après mon expérience des Twisted tales de Disney et des leurs classiques revisités qui m’a laisée un peu mitigée, je décide quand même de lire « Le royaume assassiné » qui n’est rien d’autre qu’une relecture sombre du conte de la petite sirène de Hans Christian Andersen. En effet, il ne s’agit pas d’une revisite des dessins animés mais bien du conte originel. 

Déjà le livre est très beau (je l’ai acheté en version reliée) et donne envie de le lire. Puis les commentaires disant qu’il s’agit d’une version beaucoup plus sombre (commentaire que je trouve exagéré après coup) de l’histoire me donnent d’autant plus envie de tourner les pages de ce roman.

« Nous rencontrons Lira, princesse sirène du royaume des océans. Elle est surnommée la tueuse de princes car elle arrache le cœur de ceux-ci à chacun de ses anniversaires.

Nous faisons également la connaissance du prince Elian, le futur roi du royaume de Midas, pays le plus puissant des 101 royaumes du globe. Pourtant, celui-ci ne se sent bien que sur son navire au milieu des mers, en compagnie de son équipage de mercenaires.

Après avoir arraché le cœur d’un prince avant son anniversaire, la mère de Lira, reine tyrannique des océans, la punit. 

En cherchant à accomplir sa punition, Lira commet un crime que sa mère châtiera sévèrement en lui donnant apparence humaine et en l’obligeant à prendre le cœur du prince Elian sous cette forme.

Elle échouera alors par hasard sur le bateau de sa proie, le prince Elian ! 

Lira cachera sa vraie nature et s’associera avec le prince afin de lui ravir son cœur et de renverser sa mère. »

Même si j’ai globalement bien apprécié l’histoire, je trouve qu’il y a quelques petits détails qui viennent gâcher le récit et la qualité de celui-ci.

J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à Lira car elle est très désagréable et se comporte plus comme une adolescente en pleine crise et peste sur les bords qu’à une princesse sanguinaire qui héritera du royaume des océans. Je trouve que son comportement n’était pas en adéquation avec le rôle qu’elle tient dans le roman.

Il en va de même pour le prince Elian qui donne l’impression d’être beaucoup plus âgé que son âge réel et son attitude blasée est par moment lassante.

De plus, le qualificatif très sombre pour parler de cette relecture de la petite sirène n’est pas le mot que j’aurais utilisé… Oui il y a des bagarres, des combats et des morts mais je ne l’ai pas trouvé plus sombre, sanguinolent ou glauque qu’un autre roman fantasy en général.

Et enfin, on se doute de comment va aboutir la relation entre Elian et Lira et ce manque de surprise gâche les autres très bons points du roman.

Car oui, malgré ces défauts, l’histoire est prenante, les personnages secondaires comme la cousine de Lira et les seconds d’Elian sont très attachants et la mythologie imaginée par l’auteure est passionnante.

Les liens qu’entretiennent les royaumes, les légendes qui les entourent et les pouvoirs des dirigeants de chacun d’entre eux sont intéressants. Ce qui est dommage, c’est qu’ils n’ont pas été développés assez à mon goût car j’aurais aimé en apprendre beaucoup plus.

La quête pour trouver l’œil de Keto afin de détruire le royaume des sirènes est également intrigante et donne envie de lire le livre jusqu’à la dernière page.

Je pense que j’ai apprécié le roman mais sans plus car je l’ai lu comme un réel roman fantasy alors que la base du roman reste un conte, et les contes ne sont pas réputés pour être surprenants et contenir pleins de retournements de situations inattendus.

En bref, une lecture agréable et un univers intéressant mais trop peu développé et surtout une intrigue et un final beaucoup trop convenus.

Quatrième de couverture du livre « Le royaume assassiné » avec résumé.

« Poudlard – Le manuel de 1ère année et le manuel de 2ème année »

Auteur : Collectif

Maison d’édition : Qilinn

Genre : Livre d’activités – documentaire

Date de parution : 28/09/2018 pour le manuel de première année et 24/09/2020 pour le manuel de deuxième année

Nombre de pages : 64

Prix : 12,95€ (prix Belgique)

Premières de couverture des manuels.

Bonjour à tous! Me voici avec une courte chronique sur ces deux livres : Poudlard – manuel à l’usage des élèves de première année et Poudlard – manuel à l’usage des élèves de deuxième année.

Comme vous le savez, je suis une très grande fan d’Harry Potter et je collectionne beaucoup de livres sur le sujet. Quand j’ai vu le manuel de première année sortir, je me suis jetée dessus en pensant retrouver un livre documentaire reprenant les cours de 1ère année à Poudlard, des extraits de leçons et des pages de livres de cours… Il n’en est rien !

Première de couverture du manuel de 1ère année.

Car en réalité, il s’agit plutôt d’un cahier d’activités sur le thème d’une année scolaire à Poudlard. On retrouve différentes activités comme : dessiner ce que l’on achèterait au chemin de Traverse, imaginer son directeur de maison, imaginer sa baguette et ce qu’elle contient… Le livre ne se centre pas que sur la première année mais bien sur les 6 années qu’Harry passe à l’école de sorcellerie.

Bien sûr, il y a quelques informations sur l’univers HP disséminées çà et là dans le livre mais elles restent très basiques et sommaires.

Première de couverture du manuel de 2ème année.

Le manuel de deuxième année est construit sur la même trame et propose également différents exercices comme : imaginer sa potion, choisir la forme de son Patronus…

Mais celui-ci, contrairement au premier, propose plus de contenus explicatifs et de plus ne reprend pas uniquement les évènements du deuxième livre/film mais bien des éléments des 7 années ainsi que des éléments des Animaux fantastiques.

Il s’agit avant tout de livres adaptés et destinés aux enfants (dès 8 ans afin d’avoir déjà un bon niveau de lecture et de bonnes bases en écriture et orthographe) mais je suis contente de les avoir dans ma collection HP et je pourrai m’en inspirer et proposer certaines activités à mes petits élèves.

Voici quelques photos de ce que l’on peut retrouver dans les deux manuels :

Quatrièmes de couverture des deux livres.

En bref, un achat plutôt pour des enfants appréciant Harry Potter ou pour des fans qui collectionnent le moindre objet estampillé HP.

« Sorcery of Thorns »

Auteur : Margaret Rogerson

Genre : Fantasy  

Date de parution : 16/09/2020

Maison d’édition : Bragelonne – Big Bang

Nombre de pages : 576 pages

Prix : 16,90€

Première de couverture de « Sorcery of Thorns »

Hello ! Après ma grosse déception du roman la servante écarlate, j’ai enchaîné sur ce petit coup de cœur qu’a été Sorcery of Thorns dont voici la chronique. 

Avant toute chose, un petit compte rendu de l’histoire : 

« Elisabeth est une orpheline de 16 ans qui a été recueillie par la grande bibliothèque d’Estive en Austremeer quand elle n’était encore qu’un bébé. Elle est apprentie gardienne et a de bonnes chances de réussir. La particularité des bibliothèques d’Austremeer est que les livres qu’elles contiennent sont des grimoires magiques qui sont « vivants », classés selon leur dangerosité qui va de 1 à 10. 

Une nuit, un terrible incident se produit. Un grimoire très dangereux se transforme en malédictus, tue la directrice d’Estive et sème la pagaille dans la bibliothèque. Elisabeth se trouvant sur les lieux du crime sera présumée coupable et envoyée à la capitale pour être jugée.

Elle sera escortée par Nathaniel, un redoutable sorcier et son serviteur Silas. 

Arrivée à la capitale, Elisabeth se retrouve prise au piège d’un complot séculaire et devra agir afin de sauver les grandes bibliothèques du royaume et le pays lui-même. Elle devra pour cela s’allier à Nathaniel et Silas, alors qu’on lui a toujours appris à haïr et éviter comme la peste les sorciers. »

Alors… C’était juste génial ! J’ai vraiment adoré cette lecture et je l’ai lue très rapidement tout en tentant de me réfréner pour prolonger le plaisir d’être plongée dans cet univers.

J’ai beaucoup aimé l’idée que les grimoires soient vivants et aient chacun une personnalité et des pouvoirs différents. Une histoire qui parle de livres (et en plus magiques !) que demander de plus pour une mordue de lecture comme moi !

J’ai également apprécié les personnages principaux et je me suis fort attachée à chacun. Tout d’abord Elisabeth, qui se retrouve entraînée loin des murs de sa bibliothèque et qui va devoir remettre en cause tout ce qu’on lui a appris et aller au-delà de ses aprioris. Elle est au début de l’histoire assez craintive et ignorante du monde qui dépasse le cadre rassurant des rayonnages et deviendra par la suite beaucoup plus assurée et confiante. J’ai beaucoup aimé son évolution et sa remise en question.

Il y a aussi le sorcier Nathaniel, dernier représentant de la famille Thorn, famille de nécromancien. Au début de l’histoire, il est difficile de dire s’il est bon ou au contraire s’il se révèlera être l’ennemi. Mais au fil des pages, j’ai appris à l’apprécier et j’ai adoré son sens de l’humour et de la répartie. De plus, il cache des secrets et des blessures de son passé qui le rendent très attachant. 

Et enfin Silas, mon chouchou. J’ai été totalement sous le charme du serviteur de Nathaniel mais je ne vais pas vous en dévoiler plus sur lui pour que vous le découvriez par vous-même. 

L’histoire en elle-même est très agréable. L’univers est assez détaillé pour s’y immerger mais sans entrer dans un excès qui aurait risqué d’alourdir l’ensemble. On arrive assez rapidement dans l’intrigue principale et on découvre assez fréquemment des éléments qui s’assemblent pour arriver à la conclusion du roman.

Je pense qu’une des forces de ce roman est de doser parfaitement divers éléments sans en abuser ou en oublier : de l’action et des scènes de combat juste ce qu’il en faut, des descriptions complètes mais pas assommantes, une intrigue qui ne s’essouffle pas au long des pages et qui est régulièrement alimentée de nouveaux éléments… et enfin de la romance qui est présente en arrière-plan mais qui ne vient pas gâcher ou retarder l’aventure.

Et puis la couverture du livre est juste trop belle (et pour une fois, si j’ai choisi le livre c’est en premier lieu pour le résumé et non pour sa superbe couverture).

Par contre, j’étais un peu déçue en refermant le roman que celui-ci ne soit qu’un one-shot. J’ai tellement apprécié l’histoire que j’aurais aimé retrouver l’univers et le trio qu’a créé l’auteure dans une nouvelle aventure.

En bref, un superbe roman fantasy avec un univers prenant, des héros attachants et une intrigue qui tient ses promesses jusqu’à la dernière page.

Quatrième de couverture de « Sorcery of Thorns » avec le résumé de l’histoire.

« La servante écarlate »

Auteur : Margaret Atwood

Date de parution : 14/01/2021 (nouvelle édition)

Genre : Dystopie 

Maison d’édition : Robert Laffont – pavillons poche

Nombre de pages : 576 pages

Prix : 12,50€ (prix Belgique)

Première de couverture de la servante écarlate (la couverture a changé dans l’édition de 2021).

Avant toute chose, je tiens à rappeler que ce que j’écris dans cet article n’engage que moi (car je ne vais pas être toujours très « tendre » dans ma critique et je vais également donner mon opinion sur des sujets de société).

Me voici avec ma chronique en demi-teinte d’un livre qu’on ne présente plus : « La servante écarlate » de Margaret Atwood.

Après avoir vu les 4 premiers épisodes de la première saison (et oublié d’enregistrer la suite et donc ne plus pouvoir la suivre…) Je me suis dit que je me devais de lire ce roman culte aux critiques élogieuses. De plus, le sujet me touche profondément étant une féministe convaincue et j’avais beaucoup apprécié le début de la série. Je me suis donc lancée avec grand enthousiasme dans ce roman.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’histoire, voici le pitch :

« DeFred, une servante, vit dans la république de Gilead, un état totalitaire prenant place sur les anciens Etats-Unis d’Amérique. Les femmes y sont réduites à l’état d’esclaves/objets et n’ont aucuns droits. Elles sont également classées selon leurs rôles : les épouses, femmes des Commandants (les mieux placées), les éconofemmes (femmes libres mais sans pouvoir quelconques car elles n’ont pas de maris influents et qui endossent les rôles d’épouses, Martha et servantes en même temps), les Martha (bonniches pour la première catégorie) et les servantes (femmes qui servent uniquement à procréer et sont attribuées aux Commandants). Celles qui ne rentrent pas dans ces catégories sont transformées en prostituées (les Jézabel) dans des lieux illégaux gardés secrets ou envoyées aux colonies pour y mourir en récoltant des déchets toxiques. Nous suivons donc la vie de DeFred et partageons ses pensées et son quotidien dans la maison du Commandant. Quotidien creux et sans but où tout loisir lui est interdit. Elle ne fait qu’attendre la cérémonie de procréation chaque mois, sortir pour faire des commissions ou assister de temps à autres à certains rassemblements et cérémonies. »

Et c’est là que le drame commence… Et que j’en viens à me dire que je suis soit bipolaire soit schizophrène car j’ai lu très rapidement ce roman tout en n’appréciant pas l’histoire mais en adorant le thème de fond.

En résumé : ce fût hyyyyyper looooong, mou, lent et pas spécialement passionnant ou entraînant. Je me suis ennuyée tout au long de ma lecture mais je ne pouvais la lâcher en espérant qu’il se passe quelque chose. 

Je peux comprendre le parti pris de l’auteure d’un récit très lent et peu palpitant car cela permet de se mettre à la place de DeFred et de comprendre son vécu, son absence de but personnel et de loisirs mais je n’y ai pas adhéré.

Puis c’était aussi assez brouillon au niveau du cadre temporel, passant du moment présent à des flash-back du passé avant la mise en place du régime, du passé au moment de la mise en place du régime et du passé dans le centre de préparation au futur rôle de servante de DeFred. Il n’y avait pas de réel fil conducteur ou indices prévenant de ces changements de temporalité et ce n’était pas toujours facile à suivre (en plus de l’ennui provoqué par le manque d’action et de péripéties dans l’histoire).

Un autre point qui m’a un peu déçue est le manque d’informations sur le régime totalitaire. J’aurais aimé en savoir beaucoup plus sur son fonctionnement et sa mise en place mais au final on obtient que des informations superficielles lâchées au compte-goutte lors des flash-back de la vie de DeFred. Du coup, j’ai eu du mal à saisir les motivations profondes de ce régime et le but de celui-ci hormis la misogynie et le contrôle absolu du corps de la femme.

Mais comme je vous l’ai dit, j’ai dévoré ce livre malgré ces gros points de déception et j’ai été plutôt captivée par le thème du roman. Je pense que le livre n’est pas à apprécier pour son histoire qui, selon moi, est peu intéressante, mais plutôt pour son thème et les questions qu’il soulève. 

En effet, les droits de la femme, la condition féminine et l’égalité des sexes ont toujours été et sont encore constamment débattus et remis en cause, peu importe l’endroit et l’époque. Ce genre de roman est nécessaire pour que nous prenions conscience que nos acquis, surtout ceux pour les femmes, sont fragiles et peuvent être balayés rapidement.

 Il s’agit d’un livre qui met en garde et qui nous rappelle la fragilité de nos droits et de nos libertés, surtout à l’heure actuelle, où les Etats-Unis ont connu une régression de l’égalité des genre sous le mandat Trump, où la Pologne restreint considérablement le droit et l’accès à l’avortement, où la Belgique (honte à mon pays) a connu une constitution de gouvernement prise en otage car certains partis refusaient de débattre et de voter une loi visant un prolongement de la durée du droit d’accès à l’avortement… Il y a tellement d’exemples encore aujourd’hui qui prouve qu’un livre comme celui de la servante écarlate est une lecture nécessaire.

Pour toutes ces raisons, j’ai apprécié le roman car il a un effet de mise en garde absolument indispensable (pour le droit des femmes ou d’autres droits humains, tout simplement).

En bref, il s’agit d’une lecture que je n’ai clairement pas trouvée passionnante ou admirable dans le travail d’écriture (et pour laquelle je n’ai pas compris l’engouement sur le récit en tant que tel). C’est une lecture pendant laquelle je me suis également beaucoup ennuyée et pourtant je la garderai longtemps (toujours ?) en mémoire car le thème abordé et la mise en garde qui en découle est absolument nécessaire et a un effet coup de poing dans un monde où les droits des femmes sont sans cesse malmenés.

Quatrième de couverture de la servante écarlate avec le résumé (qui, je trouve, ne correspond pas vraiment au récit…)