Auteur : Sarah J. Maas
Genre : Fantasy – romance
Date de parution : 09/02/2017
Maison d’édition : La Martinière jeunesse – fiction
Nombre de pages : 528 pages
Prix : 18,90€ (prix Belgique)
Me revoici (enfin) avec ma chronique sur le premier tome de la célèbre saga Acotar !
Après avoir vu défiler un nombre incalculable de fois des photos et des avis dithyrambiques sur cette saga, je me suis laissée tenter et j’ai donc commencé avec un bon apriori la lecture de ce premier tome « Un palais d’épines et de roses »… Qui s’est vite transformée en une appréciation mitigée ! Je vais sûrement en fâcher plus d’un(e) avec ma chronique !
Tout d’abord un petit résumé de ce livre : « Feyre vit dans le royaume des mortels, tout proche de la frontière avec le royaume de Prythian, royaume des terribles immortels. La famille de Feyre, constituée de son père et de ses deux sœurs ainées, vivent dans la plus grande pauvreté suite à un revers de fortune du père. Les sœurs de cette dernière sont quant à elles exécrables envers la benjamine qui se démène pour chasser et faire vivre la famille.
Après avoir tué un loup gigantesque qui s’est révélé être un immortel, Feyre fût emmenée à la Cour du printemps par le grand seigneur Tamlin comme prisonnière.
Arrivée à la Cour du printemps, Feyre est traitée comme une princesse et découvre peu à peu le monde des immortels. Elle apprendra à mieux connaître son geôlier, Tamlin et la malédiction qui pèse sur la Cour de celui-ci. Elle découvrira également que le danger risque d’atteindre son monde. »
Que dire… Après un début prometteur, j’ai vité déchanté quand Feyre fût amenée à la Cour du printemps !
Quel personnage agaçant et imbuvable ! Je n’ai jamais vu une héroïne aussi casse-pied ! Alors qu’elle survivait dans la pauvreté la plus totale et qu’elle subissait l’ingratitude de sa famille, elle ne pense qu’à aller les retrouver alors qu’elle est à présent traitée comme une princesse et apprendra que sa famille est en sécurité. Elle est grossière, grande gueule et n’en fait qu’à sa tête alors que Tamlin et son ami Lucien tentent de lui rendre la vie la plus agréable possible bien qu’elle soit prisonnière.
Je ne comprends pas ce besoin de rendre les personnages féminins désagréables pour les faire passer pour des femmes fortes… Et en plus ici la faire passer pour une conne ! Elle se fourre constamment dans le pétrin alors qu’on l’avait mise en garde et après elle chouine en plus ! Je n’ai pas compris le parti pris de l’auteur d’inventer une héroïne pareille…
La relation avec Tamlin est également des plus malsaines, ça me fait peur que dans bon nombre de romans ados les auteur(e)s rendent les relations toxiques sexy ou normales…
Il en va de même pour le personnage de Rhysand qui se sert de Feyre (pour la sauver lors des épreuves à la fin du roman, certes) et tient un nombre incroyable de propos sexistes (bien que par la suite il se révèlera beaucoup plus agréable). La femme objet à encore de beaux jours devant elle avec des romans pareils…
Par contre tout n’est pas à jeter non plus (sinon je n’aurais pas continué cette saga)…
Tout d’abord l’univers du roman, avec d’un côté le royaume mortel et ses habitants qui craignent les immortels, réputés cruels et sans pitié et le royaume immortel qui subit aussi des conflits et des malédictions. J’ai beaucoup aimé l’idée que le royaume soit séparé en Cours avec chacune leurs spécificités.
Les différents immortels imaginés ainsi que leurs pouvoirs étaient également intéressants à découvrir.
Et enfin la dernière partie du roman où Feyre doit affronter un certain nombre d’épreuves afin de sauver ceux qu’elle aime. L’action manquait en effet une bonne partie du roman.
Par contre, l’auteure tire des ficelles grosses comme des maisons tout le long du roman ce qui fait qu’il y a peu de surprises sur le déroulé de l’histoire (ne parlons même pas de l’énigme finale super facile à résoudre mais que Feyre ne trouve qu’in extremis…) Un peu plus de subtilité dans l’écriture aurait permis de rendre l’histoire plus digeste et aurait permis d’oublier un peu plus l’héroïne aussi insupportable.
Heureusement que le final laisse un certain suspens qui m’a donné envie d’en apprendre plus sinon je pense que j’aurais laissé tomber la suite (ce qui aurait été dommage vu que le tome 2 et 3 sont bien meilleurs que le premier).
En bref, un premier tome moyen, une héroïne imbuvable et une intrigue bateau qui fait le job mais sans plus… Heureusement que la suite est meilleure !